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mercredi 21 novembre 2007

L'origine du monde, Agnès Thurnauer

J'ai ajouté sur mon site, avec beaucoup de plaisir, ce tableau d'Agnès Thurnauer, dont j'avais suivi quelques étapes précédentes décrites sur cette page. Je reporte à plus tard une analyse plus détaillée de ce tableau, mais il est bien là.

lundi 19 novembre 2007

Sur les images de livres

Aujourd'hui, j'ai travaillé pour les libraires. Facteur déclenchant : quelqu'un a acheté un livre par l'intermédiaire de mon site (gain virtuel : 0,50 c d'€)! C'est le premier, un événement (il s'agit du livre de Derrida, Schibboleth). Ça m'a motivé pour faire quelque chose dont j'avais l'intention depuis longtemps : un peu de programmation pour qu'apparaisse la page de garde du livre. Il suffit de cliquer dessus pour aboutir directement chez Amazon (désolé pour les autres libraires, on peut pas tout faire à la fois). Celui que j'ai fait en premier n'est pas Schibboleth, mais La Dissémination. Car tout le projet idixien n'a qu'un but : défendre les livres.

Malaise dans l'esthétique (Jacques Rancière)

Bonjour à tout lecteur éventuel. Je suis engagé dans un vaste projet (le projet Idixa) autour du thème "Jacques Derrida et l'art". Il s'agit de décomposer la pensée de Jacques Derrida, mais aussi celles de nombreux autres auteurs (que j'appelle des sources), en propositions qui s'articulent entre elles pour faire sens.

Dans ce blog, je rends compte de ce projet au fur et à mesure de son avancement.

Aujourd'hui, je livre le "sommaire" qui renvoie aux propositions tirées du livre de Jacques Rancière (Galilée, 2004). Ce sommaire est très condensé. En cliquant à cette adresse, on peut y accéder avec tous les liens qui conduisent aux propositions elles-mêmes.

Le régime actuel de l'art commence avec la fin de l'ère de la mimesis. Jacques Rancière l'appelle régime esthétique. L'art contemporain, aussi impur que le cinéma ou le collage, y remplace la peinture comme forme de visibilité. Dans ce partage du sensible, l'oeuvre, supposée autonome, affronte l'altérité de la matière sensible et aussi la dissonance du monde. L'art se veut porteur d'une radicalité hétérogène qui déchire l'ordinaire de l'expérience. Mais il se heurte à une antinomie : affirmer en même temps la vie dans son altérité et le propre de l'art, l'égalité de tous et la spécificité de l'émotion sensible, l'universalité et le libre jeu esthétique. Incapable de dépasser cette antinomie, il se rabat sur la modestie ou le constat désenchanté.

Quand il s'éloigne de l'expérience sensible, l'art se veut politique. Changeant de scène, il recompose les hétérogènes ou les mélange dans des micro-politiques ou des prises de parole. Renonçant à l'alliance traditionnelle des avant-gardes avec la radicalité politique, il croit surplomber le dissensus comme une métapolitique. Mais il ne fait que multiplier les signes.

Le récent tournant éthique, qui témoigne d'une catastrophe irrémédiable, tend à réduire toute appartenance à l'exercice des droits de l'homme. En exigeant des réponses absolues, au-delà du droit, à cet événement décisif qu'est (pour lui) la shoah, il n'arrive à instaurer que de nouvelles normes de ce qu'il appelle l'irreprésentable.