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mercredi 28 janvier 2009

Lacan, le regard et le tableau dans le Séminaire XI

J'ai travaillé sur les séances 6 à 9 de ce séminaire, qui sont consacrées au regard comme objet (a), à la peinture et à la fonction du tableau. Pour se voir, le sujet dépend du regard de l'autre, et c'est avant tout ce regard qu'il cherche dans le tableau.

Parcours de lecture :
- Pour qu'il y ait peinture, il faut que je sois regardé : que le tableau soit dans mon oeil, et que moi je sois dans le tableau]
- "Je me vois me voir"; c'est ainsi que le sujet du cogito croit saisir l'objet insaisissable d'où dépend son fantasme : le regard]

Propositions :
- Le visible dépend d'un regard qui préexiste à l'oeil : "Je ne vois que d'un point, mais je suis regardé de partout"
- Le tableau est la fonction où il appartient au sujet de se repérer comme tel
- Pour repérer son désir sur l'image-écran, le sujet humain en joue comme d'un masque au-delà duquel il y a le regard
- Dans les "Ambassadeurs", Holbein rend visible le sujet comme néantisé : objet anamorphique = tête de mort = objet (a) = le -phi de la castration
- La fonction du tableau, c'est de donner l'image apaisante d'une complétude qui se referme
- Il s'agit dans la perspective géométrale de repérage de l'espace, et non pas de vision
- Dans son essence, le visuel n'est pas réductible à la construction spatiale qui constitue la vision
- L'expressionnisme se situe dans un appel direct au regard
- Dans la perspective classique, le sujet est manoeuvré, appelé, pris dans le tableau, son désir est capturé dans le champ de vision
- Le trompe-l'oeil nous capture, car il se donne pour autre chose que ce qu'il n'est

dimanche 18 janvier 2009

Fra Angelico, Diane Cole Ahl

J'ai travaillé à partir du livre de Diane Cole Ahl récemment traduit en français, Fra Angelico, pour ouvrir une page A partir de Fra Angelico, que je vais développer peu à peu en analysant les nombreux excellents ouvrages parus sur le peintre dominicain. Cela m'a conduit à ouvrir deux parcours de lecture : Les Annonciations de Fra Angelico, et Les Saintes Conversations. Ce n'est qu'un début.

lundi 5 janvier 2009

Forcener le subjectile (Jacques Derrida, 1986)

Il m'a fallu de grands efforts pour idixer ce texte d'une cinquantaine de pages publié dans le recueil de Dessins et portraits d'Antonin Artaud édité par Paule Thévenin en 1986. Texte prodigieusement dense qui introduit au concept du subjectile, mot qui n'aura plus jamais le même sens après le double passage d'Antonin Artaud et de Jacques Derrida. [Encore faudrait-il qu'il ait eu un sens avant ce passage, ce qui n'a rien d'évident.] En tous cas Artaud s'en sert trois fois, dixit Derrida, et le sort de l'obscurité.
On trouvera la vingtaine de propositions que j'en ai douloureusement retiré à la page Forcener le subjectile. Je ne me lance pas dans le gigantesque effort de le résumer à nouveau. Le lecteur pourra se reporter aux pages Derrida, le subjectile, et Derrida, Artaud, qui donnent une idée de la difficulté - voire de l'impossibilité - de la tâche qui consisterait à en faire un concept. Le subjectile est une figure de l'Autre, une figure de la Khôra, un support qui devrait se faire oublier mais que rien ne peut empêcher de revenir. C'est un spectre qui ne revient sur ce blog que par effraction.