J'ai "idixé" ce texte, c'est-à-dire que j'ai établi des propositions qui permettent d'y circuler. Elles se trouvent en permanence ici dans le site. Plutôt que de rédiger un résumé qui ne serait pas dans l'esprit de ce travail, je préfère donner ci-après la liste de ces propositions. La première, entre crochets, est un "parcours de lecture", c'est-à-dire une proposition dont le trajet en redistribue d'autres.
- [L'art moderne trouve son ressort dans une esthétique du sublime : discordance du présentable et du concevable; retrait du réel]
- La modernité n'est pas une époque, mais plutôt un mode dans la pensée, l'énonciation, la sensibilité
- L'artiste ou l'écrivain postmoderne travaille pour établir les règles de "ce qui aura été fait"
- Aujourd'hui la raison - ensemble des règles qu'un discours doit respecter s'il vise à connaître et faire connaître son objet (son référent) - est subordonnée à la performance
- Le postmoderne est le moderne à l'état naissant
- Le totalitarisme subordonne les institutions légitimées par l'idée de liberté à la légitimation par le mythe d'une chaîne de transmission fondée sur des noms propres
- Le capitalisme n'a pas besoin d'autre légitimation que sa formule canonique : "Je te cède ceci, si tu peux me contrecéder cela"
- La destruction des métarécits modernes tient à l'impossibilité de continuer à organiser les événements selon l'idée d'une histoire universelle de l'humanité
- Ce qu'on appelle liberté est l'écoute de ce qui peut arriver, et qu'il faudra juger au-delà de toute règle
- La modernité ne va jamais sans l'ébranlement de la croyance, et l'art moderne sans une présentation de l'imprésentable
- Les métarécits de la modernité ne légitiment pas les institutions par un acte originel fondateur, mais par une idée à faire advenir, un projet
- Quoiqu'on puisse penser des avant-gardes artistiques, elles ont fonctionné comme une "perlaboration" de la modernité sur son propre sens
- Le développement des technosciences, mû par une force autonome, ne s'intègre plus dans le projet d'émancipation de l'humanité
- Si l'on parle de "développement" plutôt que de "progrès", c'est parce qu'il est devenu impossible de le légitimer par la promesse d'une émancipation de l'humanité toute entière
- La photographie et le cinéma accomplissent mieux, plus vite et avec une diffusion plus large la tâche que l'académisme assignait au réalisme pictural et narratif : stabiliser le référent
- Philosopher, c'est renouer avec l'enfance de l'esprit : un monstre qui n'en finit pas de commencer - mais jamais par le commencement, toujours par le milieu
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