On trouvera les principales propositions issues de ce livre à cette page.
Jean-Michel Besnier commence par constater que les frontières de l'homme sont indéterminées. Où commence la machine? L'animal? L'inerte? Où se termine la culture et où débute la nature? L'humanisme des Lumières était fondé sur la croyance en une spécificité de l'homme, que les technosciences actuelles ignorent. L'homme est formé des mêmes ingrédients que les autres composants de l'univers. S'il a une particularité, c'est d'être ouvert à tous les possibles. Les technosciences de ce siècle (NBIC = nanotechnologies - biotechnologies - informatique - sciences cognitives) menacent son identité de manière irréversible. L'humanité peut transformer la naissance, la maladie et la mort (transhumanisme), elle peut modifier son corps et améliorer ses performances. Sa liaison de plus en plus étroite à la machine change la langue et les relations humaines.
Le livre n'aboutit à aucune conclusion figée. Pour survivre dans son milieu, l'humanité doit reconnaître la dignité du non-humain. On parle d'excès et de démesure, mais ce n'est que le prolongement de ce que l'homme a toujours fait. Le post-humain n'a rien de honteux ni de scandaleux : c'est le chemin par lequel doit passer un autre humanisme basé sur la non-exclusion de l'autre. En-dehors de toute conception mécaniste du monde, il faut accueillir l'inédit. Ce qui émerge est nécessairement inconnu, on ne peut pas le prévoir à l'avance.
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