On trouvera sur cette page une analyse de ce recueil d'essais de Michael Fried, effectuée selon la méthodologie d'Idixa (idixation).
Art et objectité, texte écrit en 1967 alors que Michael Fried n'avait que 28 ans, a fait l'objet d'innombrables polémiques. Il reste 40 ans plus tard au coeur des préoccupations du critique américain, ami de Clement Greenberg et surtout de Stanley Cavell. Paru en 2007, le recueil contient entre autres un texte justificatif et partiellement auto-critique (De l'antithéatralité) et la transcription d'une conférence prononcée en 2006 (L'autonomie d'aujourd'hui) où certains courants de la photographie contemporaine sont étudiés dans le prolongement des réflexions sur la théatralité.
Selon Michael Fried, l'art minimal (Donald Judd, Tony Smith, Robert Morris) apparu dans les années 1960 repose sur une sensibilité en rupture avec le modernisme. L'oeuvre ne détermine plus un espace séparé du spectateur - celui de l'illusion faisant appel à une conviction, mais partage avec lui le même espace, dans une expérience qui ressemble à celle que vivent le public d'une scène de théatre et les acteurs. Cette situation menace l'existence même de d'art, dans la mesure où l'objet prend la place d'une personne et ne se distingue plus d'un objet quelconque (objectité). Ce courant est en rupture avec les tentatives d'autres artistes comme Frank Stella, Kenneth Noland ou Jules Olitski, et encore plus avec le travail sur la couleur de Morris Louis, qui explorent la substance et la couleur dans leur rapport avec le support pictural.
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