On trouvera à cette page les propositions issues de l'analyse du livre de Daniel Payot (publié en 2009), L'art africain entre silence et promesse.
Daniel Payot a enseigné en Afrique de 2003 à 2007. Il faisait commenter à ses étudiants le documentaire d'Alain Resnais et Chris Marker, Les statues meurent aussi (réalisé en 1953). La thèse du film est que les statues sont mortes avec la culture qui les avait fait naître. Cette mort n'est pas naturelle, c'est le résultat de l'intrusion des Blancs dans un monde qui n'était pas le leur. Il faut en prendre acte : aujourd'hui, ni les Noirs ni les occidentaux ne comprennent leur langue. Les statues sont silencieuses, énigmatiques, et pourtant, malgré cela, elles nous parlent, elles nous fascinent. Elles nous disent : Rien n'est irréparable. Même dans ce monde dominé par la valeur d'exposition, ces statues restent porteuses d'une promesse, celle d'une nouvelle communauté, ouverte à l'altérité, au lointain.
Finalement Daniel Payot développe ici à propos de l'Afrique ce qu'on pourrait appeler une théorie de l'"oeuvre comme promesse", dont il avait tracé les linéaments dans Anachronies de l'oeuvre d'art (1990).
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