Le texte intitulé "Limited abc..." contient 22 paragraphes titrés de "d" à "y". Les lettres "a" à "c", faisant partie du titre ne sont pas hors-texte (car le titre est dans le texte), mais la dernière lettre, "z", ne se trouve dans aucun titre. Est-elle hors-texte? Non, puisque selon la formulation derridienne, Il n'y a pas de hors-texte, et surtout parce que la signature de Jacques Derrida se substitue à ce "z" - comme un bord du livre qui serait et ne serait pas un paragraphe (ou un paraphe).
Dans la structure même du texte, non sans malice, Jacques Derrida a introduit l'essentiel de son argumentation contre Searle. Tout tourne autour de la question du contexte. On ne peut pas définir des normes de langage en-dehors de lui. Il n'y a pas de hors-contexte signifie que le référent n'est pas extérieur au texte, il est inscrit en lui avec ses valeurs de vérité et ses tensions inarrêtables qui l'entraînent (texte et contexte mêlés) dans un mouvement différantiel qui travaille le langage. Comme les "abc" ou "z" de Jacques Derrida, le texte inscrit en lui les bords qu'il exclut. C'est chaque fois un défi, une performance.
A partir de cette expérience, qui transforme l'espace logique habituel, se déploie une théorie de l'itérabilité que Jacques Derrida développe à partir de ses écrits antérieurs. Nous renvoyons pour cela aux articles [Derrida, itérabilité, marque, re-marque] et [Derrida, reste, restance] du Derridex, donc la logique est difficile à résumer ici.
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