Ce livre publié initialement en 1990 existe en livre de poche. Il comprend deux parties, l'une axée sur Fra Angelico et la théologie, l'autre plus particulièrement sur les Annonciations, mais les deux parties se recoupent. Georges Didi-Huberman attire l'attention sur les pans, les marques et les traces laissées volontairement (selon lui) par le dominicain florentin et d'autres peintres dans leurs fresques et retables. Ces marques ne sont pas anecdotiques, elles témoignent d'un mystère infigurable.
Je ne résume pas ici ce livre extrêmement dense, mais je renvoie plutôt à cette page du site Idixa où l'on pourra lire la quarantaine de propositions qui en ont été déduites.
Les parcours de lecture proposés dans Idixa sont les suivants :
- L'énigme de la figure, c'est qu'elle cache la chose et aussi y donne un accès, quoique détourné, déplacé
- L'Annonciation chrétienne n'est pas seulement histoire, mais aussi lieu et temps d'un mystère
- Dans les fresques de Fra Angelico, la pensée visuelle laisse des traces et des marques qui invoquent une pensée non visuelle d'ordre théologique
- Le mystère de l'Incarnation est l'enjeu suprême de la peinture chrétienne et son plus grand paradoxe : celui du Verbe incarné
- La peinture chrétienne n'imite pas l'aspect visible des choses, mais des figures mystérieuses, irreprésentables
- La Vierge offre le lieu de l'invisible, du mystère où habite le Verbe]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire